Face à l’essor des technologies numériques , la société évolue et les modes de consommation changent. Ainsi, pour beaucoup d’entreprises, le « numérique » est largement synonyme de progrès et représente un levier de croissance privilégié. Mais si les entreprises innovantes emboîtent naturellement le pas au progrès, d’autres sociétés estiment avoir pris un certain retard par rapport à la concurrence. C’est le cas par exemple de certaines sociétés françaises par rapport à leurs concurrents en Europe.
En quoi consiste la révolution informatique ?
La transition digitale désigne un bouleversement des pratiques de consommation, ainsi que des pratiques managériales des entreprises. À l’instar de la transformation industrielle, elle aspire à s’imposer durablement dans notre vie quotidienne, avec des phénomènes d’intensification :
si la machine à vapeur à grandement contribué à bouleverser le XIXe siècle, le XXIe siècle aura été celui de l’ordinateur.
Ce sont toutes les couches de la société qui sont concernées, de la personne physique (client, employé) à la personne morale. Ainsi pour les entreprises, la révolution informatique désigne le processus d’intégration de toutes les technologies digitales disponibles, ceci afin d’augmenter l’activité et la croissance.
Très souvent, les entreprises disposent d’une base de données client importante, fruit d’une accumulation sur plusieurs années. L’enjeu pour ces entreprises est de réussir à faire « parler » ces données et avoir la capacité de les interpréter pour demeurer compétitif. La révolution informatique induite par les nouvelles technologies doit permettre à ces structures de mieux connaître ses clients mais aussi ses futurs clients, dans un monde qui ne cesse d’évoluer très rapidement.
Les évolutions et les freins de la transition digitale
La révolution informatique continue de faire débat en 2019, notamment auprès des entreprises qui hésitent pour certaines d’entre-elles à sauter le pas. En effet, il peut exister certains freins qui entravent la transition, ainsi que des obstacles naturellement ancrés au sein des organisations plus anciennes. Parmi ces problèmes :
des processus métier difficiles à faire évoluer, car inscrits dans la culture de l’entreprise depuis plusieurs années. Notons également la peur des technologies, induite le plus souvent par une grave méconnaissance. Pour être tout à fait honnêtes, certaines inquiétudes paraissent totalement légitimes, quand on sait le coût que peut présenter la révolution informatique, que ce soit en termes d’équipement comme de formation ou de recrutement.
Pourtant, la conception d’une stratégie digitale est censée apporter davantage de souplesse et de réactivité en interne. Il convient cependant de contextualiser suffisamment en amont cette stratégie, avec des objets clairs ceci afin de permettre à chaque employé d’appréhender les nouveaux mécanismes et usages. C’est ce qu’on appelle une transformation digitale « step by step », qui doit amener l’entreprise à s’acclimater progressivement à un nouveau mode de fonctionnement.
La révolution numérique, au cœur des préoccupations des dirigeants
En 1987, le paradoxe de l’économiste américain Robert Solow rendait déjà compte d’une situation déséquilibrée : « Vous pouvez voir des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques relatives à la productivité ». En d’autres termes, il est expliqué ici que le développement accéléré de l’ère informatique aurait eu un impact moindre que les autres grandes périodes de transformation des sociétés modernes — comme la révolution industrielle. Ainsi, même si les gains en termes de productivité sont mesurables avec l’informatique, on peine encore à y voir des conséquences naturelles en termes de croissance.
Concrètement, il semble que la transformation numérique soit effectivement devenue un vecteur de croissance pour le tissu économique français. C’est en tout ce que démontre la troisième édition du Baromètre Croissance et Digital présentée par l’Association pour le commerce et les services en ligne (ACSEL), effectuée en février 2019.
La digitalisation des entreprises françaises reste ainsi relativement faible par rapport à d’autres pays de l’Union européenne — on considère ainsi que la part de valeur ajoutée des entreprises françaises « digitalisées » représente 6 % du PIB dans l’hexagone, contre 10 % au Royaume-Uni. Cependant, l’étude met en avant les perspectives favorables des entreprises engagées dans la transition numérique — ces structures auraient ainsi 2,2 fois plus de chance d’accéder à la croissance, au contraire de celles qui n’ont entamé aucune démarche de transformation. Point positif cependant : près de 77 % des structures interrogées reconnaissent que le numérique participe activement à leur croissance.
Les points névralgiques pour la mise en place de la révolution informatique
Les résultats du sondage permettent en fin de compte de théoriser plusieurs pratiques permettant aux entreprises de réussir leur révolution informatique. Elles sont exactement au nombre de 4 et doivent permettre à terme d’améliorer l’efficacité opérationnelle ainsi que la satisfaction du client :
- L’entreprise doit impérativement se mettre dans un état d’esprit « volontariste ».
- L’entreprise doit mettre en place une équipe entièrement dévouée à la révolution informatique, disposant idéalement de relais dans les principaux départements et services.
- L’entreprise doit apprendre à mieux connaître le client afin de pouvoir réagir efficacement.
- Pour les sociétés marchandes, il s’agit de développer des pratiques « complémentaires » dans les logiques de ventes physiques et dématérialisées.